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Andy and the Bey Sisters, la quatrième voix


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En 2007, Rudy Van Gelder a lui-même remastérisé l’album ’Round Midnight, enregistré quarante-deux ans plus tôt par du trio Andy and the Bey Sisters pour le label Prestige. Il avait été l’ingénieur du son des trois disques du groupe. Love Medley, le premier morceau en trois parties de ’Round Midnight, offre un échantillon des voix : Salome d’abord, en force et bluesy sur Love is just around the corner, plus proche d’Etta James que d’Ella Fitzgerald  ; Geraldine ensuite, plus suave sur I love you, comme pouvaient l’être Sarah Vaughan  ou Nat King Cole ; enfin, Andy, le petit frère (six ans de moins que Salome) et pianiste, entonne Love you madly de Duke Ellington  d’une voix encore en devenir mais déjà si vibrante. Ils finissent à l’unisson et les meilleurs titres de l’album sont ceux où l’harmonie des trois tisse une matière inouïe, une quatrième voix supérieure à la somme de ses composantes. C’est assez bluffant sur le très doux Tammy, de Jay Livingston et Ray Evans (encore eux). Ça devient proprement sidérant avec un God bless the child que brotheret sisters emmènent de concert dans un endroit que même l’interprétation pourtant poignante de Billie Holiday ne laissait pas imaginer. D’une peinture réaliste à quelque chose de presque abstrait – et tout aussi senti. Mais je garderai pour la bonne oreille le délicieux traitement que la famille Bey inflige au morceau Round Midnight, déjà sublime en soi. On dira que c’est une nouvelle manœuvre détournée pour faire entrer le grand Thelonious Monk dans la chaussure (très chanson comme on sait) de ce misérable blog. Certes. C’est aussi l’occasion pour notre Andy d’un solo qui indique assez bien la forme de ses futures prouesses. A la fin, le confort des sœurs vient le cueillir à point. Juste après, le Solitude du Duke n’est pas mal non plus. Derrière le trio, du beau linge : Kenny Burrell à la guitare et une section rythmique formée de Milt Hinton et Osie Johnson. Un au revoir de Cole Porter (Ev’ry time we say goodbye) clôt l’affaire en beauté.

 

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