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“Downsizing”, avec Matt Damon, une ouverture sans feu d'artifice pour le festival de Venise


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“Downsizing”, avec Matt Damon, une ouverture sans feu d'artifice pour le festival de Venise

 

 

 

 

 

 

 

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Le film d’Alexander Payne, censé lancer cette 74e Mostra en grande pompe, avait tous les ingrédients pour plaire avec son scénario original. Mais en optant pour une fable humaniste, le réalisateur finit par décevoir.

 

Le film d’ouverture qui lance la compétition de la Mostra est traditionnellement un moment fort, donc très attendu, made in USA souvent. On se souvient de Birdman d’Iñárritu en 2014, de Spothlight en 2015 ou, l’an dernier, de La La Land de Damien Chazelle.

 

Cette année, l’élu censé lancer le feu d’artifice cinématographique et démontrer que le plus vieux festival du cinéma international (hé oui !) est toujours d’une santé insolente était Downsizing d’Alexander Payne. Ce dernier n’est pas un débutant, il a ses inconditionnels, un imaginaire bien à lui, mélange d’ironie mordante et de mélancolie, avec des personnages masculins au premier plan, souvent mal en point, ratés ou dépressifs. On lui doit Monsieur Schmidt (2002), Sideways (2004) et The Descendants (2011) avec Georges Clooney.

 

 

La demi-heure, plutôt réjouissante

 

 

Son dernier cru commence plutôt fort, à partir d’une idée originale : un chercheur norvégien a trouvé la formule magique qui permet une miniaturisation de l’être humain (1/8e de sa taille), invention qui a l’inestimable avantage de résoudre pour partie la triple catastrophe à venir, énergétique, climatique et alimentaireEn devenant riquiqui, l’homme dépense huit fois moins et peut sauver ainsi la planète, en accédant à un monde de richesse jusque-là inaccessible. Lorsque ledit chercheur à peine plus grand qu’une allumette annonce la nouvelle révolutionnaire sur scène, on savoure l’effet spectaculaire du décalage, en escomptant le meilleur. De fait, la première demi-heure est plutôt réjouissante, avec une campagne de promotion pour inciter les gens à se lancer dans l’aventure de ce nouveau mode de vie, fondé sur une transformation radicale et irréversible de leur apparence physique. C’est ce que fait Paul Safranek (Matt Damon), un homme ordinaire dont tout le monde écorche systématiquement le nom.

 

 

Une suite frustrante

 

 

Ostéopathe ayant du mal à boucler ses fins de mois, il accepte avec son épouse de basculer de l’autre côté. Il passe en premier. On doit d’abord lui raser les cheveux, les sourcils et tous les poils du corps, on extrait ses dents en vue de nouvelles. Puis, comme une cohorte d’autres cobayes consentants, chacun sagement allongé sur son lit de laboratoire, il est endormi et passé dans une sorte de chambre froide. Une fois l’opération accomplie, des infirmières passent avec une sorte de pelle à tarte ramasser les petits bonshommes — la scène est filmée comme une chorégraphie cocasse ! L’opération s’est bien passé pour Paul Safranek, sauf qu’au réveil, le malheureux se retrouve tout seul, sa femme au dernier moment ayant eu trop peur de s’engager.

 

https://www.youtube.com/watch?v=Z7JuBLLSRTI

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