serdam Posté(e) le 3 juillet 2017 Partager Posté(e) le 3 juillet 2017 Spoon, un succès flou Avec “Hot Thoughts”, son neuvième album, le groupe américain éblouit toujours avec sa pop rêche et son savoir-faire minimaliste. Mais si la critique est conquise, le succès populaire, lui, tarde à se manifester. Explications, avant leur concert parisien. En octobre 2010, Metacritic, un agrégateur de chroniques d’albums aux Etats-Unis, se met en tête de publier un classement des artistes les plus acclamés par la critique ces dix dernières années. Sans surprise, des noms comme , Radiohead, Tom Waits, ou The White Stripes tiennent le haut du pavé. Mais le grand vainqueur n’est pas l’un de ces ogres vendeurs de disques : il s’agit de Spoon. Un groupe estimé dans la sphère rock indé depuis des années, culte pour certains, mais totalement inconnu du grand public. Sept ans après ce classement, et tandis que sort ces jours-ci Hot Thoughts, leur neuvième album, le paradoxe est toujours le même. Celui d’un groupe qui, d’album en album, sur vingt-trois ans, fait montre d’une constante qualité tout en préservant farouchement son identité – une pop rêche, savamment orchestrée. Mais reste boudé par le succès populaire. Comment expliquer un tel décalage ? Daniel Britt, chanteur et compositeur du groupe, commente, laconique : « Je ne me l’explique pas. » Ce grand blond taiseux, dont la voix éraillée soutient l’identité sonore du groupe, n’a jamais vraiment cherché à coller à l’image du rockeur indé : « Si cela signifie appartenir à un label indépendant, alors oui, c’est ce qu’on est. Mais si cela désigne une musique souvent vue comme paresseuse – le “slacker rock” –, jouée sans rigueur ni soin, alors non, on ne fait pas partie de cette catégorie. » 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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