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Echo and the Bunnymen ,sous la pleine lune exactement


serdam

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Echo and the Bunnymen ,sous la pleine lune exactement

 

 

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Le son des Bunnymen , c’était la guitare de Will Sargeant. Puis la basse tendue de Les Pattinson, le roulement percussif de Pete de Freitas. Mais la voix de Ian McCulloch faisait toujours la différence, pour le meilleur et le moins bon. C’était le point d’emphase du groupe, un sujet d’agacement parfois, sa tête de gondole. Justement les voici dans une barque, les gars de Liverpool. Ce quatrième album s’appelle Ocean Rain et c’est encore la nuit. On dirait que le jour ne se lève jamais sur le petit monde des Bunnymen. Le visage à la fois charmeur et ténébreux du chanteur grave et juvénile entretenait quelque mystère. Un voile pesait sur leur musique et leur image, qui semblait arranger tout le monde : il interdisait une vraie ferveur autour du groupe, tout en le protégeant. Ça ne se disait pas tout haut à l’époque mais Ian McCulloch était comme son camarade Julian Cope , un apprenti Scott Walker. Si ce n’est que le ludion de Teardropd Explode  a tôt laissé tomber l’affaire, plus à l’aise dans les clowneries acides et mutant peu à peu dans le feu de sa passion nouvelle pour le krautrock et les grosses cylindrées. Sur Ocean Rain, Echo s’est offert les services d’un orchestre à cordes en ordre de bataille (35 pièces). Surcroît de majesté qui impressionna sur le moment. Trente-trois ans après, le brouillard s’évapore et la tempête est une toile peinte. Reste The Killing Moon, sûrement la quintessence du style Bunnymen, son point d’orgue et peut-être son adieu aux larmes de crocodile d’une première période aux confins de la new wave agonisante et du rock héroïque un peu trop vulgaire pour ces esthètes. Il y a des accents U2au détour de cette chanson-somme et la sourde dépression du Cure d’après Faith ; un bon poids de fatum, plus une lune qui, tradition oblige, est toujours bleue. Your lips a magic world…Bientôt Ian McCulloch fera la couverture des Inrockuptibles, presque sosie d’Isabella Rossellini, fétiche d’un temps déjà révolu. 

 

Echo and the Bunnymen The Killing Moon (1984)

 

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