Aller au contenu

Saint Etienne toujours vert


serdam

Messages recommandés

Saint Etienne toujours vert

 

 

saint-etienne-toujours-vert,M412290.jpg&key=f9c6cbf044b33aab30ad81e2566fefef0c0db2a145ab2c55b5c935bc55b4d1b3

 

 

 

 

 

 

Grande réédition en coffret pour un petit chef-d’œuvre. Au début des années 90, alors que la scène anglaise se jette à corps perdu dans la culture dance, deux bricoleurs érudits et une jeune fille mélancolique concentrent tous leur fantasmes en chansons pop aussi modernes que nostalgiques. Pas une ride.

 

Vu de France, ça a de la gueule. Forcément. Non seulement le groupe s’appelle Saint Etienne, mais son premier disque s’ouvre sur une madeleine bien de chez nous, un enregistrement vintage de la radio « nationale », crachotis de longues ondes d’où émerge le générique d’une émission de football présentée par… Jacques Vendroux, dont on sent presque frémir la moustache. Ce préambule exotique, baptisé « This is Radio Etienne », mène tout droit à la reprise d’une merveille crève-cœur de Neil Young (Only love can break your heart, tout simplement), accélérée et profilée pour les pistes de danse qui obsèdent la jeunesse d’outre-Manche. Cinq minutes à peine et on se sait déjà en présence de petits malins. La pop anglaise n’en manque pas au tournant des années 90 estampillées « indie », mais le premier album de Saint Etienne – une fille de l’Essex (Sarah Cracknell), deux garçons du nord de Londres (Bob Stanley et Peter Wiggs) – est un petit miracle de grâce et d’équilibre. Un disque court, léger, mélodieux, qui pétille de références à ses origines insulaires tout en s’étoilant de digressions invitant au voyage, Californie solaire, Europe de la brume… « Foxbase Alpha est le son d’un groupe qui essaie de repeindre Londres aux couleurs d’une métropole continentale rêveuse, écrit Tom Ewing dans un texte qui accompagne la réédition. Des garçons aux yeux écarquillés, en t-shirts flottants, frayent avec des filles chics en buvant du café “supérieur” dans des rades prolos. Une rue de Doris Hill pourrait tout aussi bien évoquer New York ou Rome, sauf que c’est mieux puisque c’est Londres. »

 

  • Like 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...