Les chiffres de la honte pour les clubs français en Coupe d'Europe

[James13]

Les chiffres de la honte pour les clubs français en Coupe d'Europe

 

 

Publié le mercredi 7 mars 2018 à 10:00

En 2007, Frédéric Thiriez, alors président de la Ligue, avait présenté le plan de développement Footpro 2012, avec notamment une 3e place à l'indice UEFA et une nouvelle victoire française en C1 à atteindre. Le résultat ? Catastrophique. Cette saison, seuls Lyon et Marseille demeurent en course en C3.

 

 

 

Di Maria et le PSG, Malcom et Bordeaux, Moutinho et Monaco ont déçu cette saison en Coupes d'Europe.

 

Aucun vainqueur

 

 

Depuis 2007-2008, soit presque onze saisons pleines, la France n'a gagné aucune Coupe d'Europe. Elle est la seule nation, parmi celles qui occupent actuellement les huit premières places à l'indice UEFA, dans ce cas de figure.

 

 

 

 

 

 

 

Aucun finaliste

 

 

Durant cette période, aucun de ses clubs n'est parvenu à se hisser en finale de la C1 ou de la C3. Si la Ligue des champions a été accaparée par des équipes espagnoles, anglaises, allemandes ou italiennes, il n'en est pas de même en Ligue Europa. Le Portugal a ainsi été représenté à quatre reprises et l'Ecosse, par exemple, a vu les Glasgow Rangers à ce stade de la compétition en 2008 (0-2 face au Zénith).

 

En 2015, la formation ukrainienne de Dniepropetrovsk était en finale de la C3 (2-3 contre le Séville FC), et la saison dernière, l'Ajax Amsterdam s'est hissée en finale de l'épreuve contre Manchester United (0-2). Pour rappel, les Pays-Bas pointent au 14e rang de l'indice UEFA.

 

 

 

Seulement trois demi-finales

 

 

Sur ces dix années, seulement trois clubs français sont arrivés en demi-finales d'une Coupe d'Europe. Il s'agit de Lyon, en Ligue des champions en 2009-2010 (0-1, 0-3 face au Bayern) et en Ligue Europa la saison dernière C3 (1-4, 3-1 contre l'Ajax Amsterdam), et de Monaco, également la saison dernière mais en C1 (0-2, 1-2 contre la Juventus).

 

 

 

Arjen Robben devant Aly Cissokho et Jean II Makoun. (PAPON/L'Equipe)

 

 

 

 

Un bilan catastrophique bien loin de l'Espagne, le pays le plus performant (28 représentations en demi-finales). Sur cette période, douze pays ont été présents à, au moins, une reprise en demi-finale d'une Coupe d'Europe.

 

 

 

 

3A trois reprises sur la période, aucun club français ne s'est qualifié pour les 8es de finale de la Ligue Europa. En 2011-2012, le bilan avait été encore plus terrible, puisqu'aucun club français n'avait pris part aux 16es de finale ! Sur cette période, douze pays ont placé au moins un de leur représentant en demie. L'Ecosse (Rangers), la Suisse (Bâle), la Turquie (Fenerbahçe) et les Pays-Bas (Ajax Amsterdam) y sont parvenus. La France, avec la seule présence de Lyon la saison dernière, n'a pas fait mieux...

 

 

Kevin Gameiro et le PSG ont été sortis par Salzbourg en phase de groupes en 2011-2012. (Alain Gadoffre/L'Equipe)

 

 

 

 

17Depuis la saison 2007-2008, dix-sept pays ont vu au moins un de leur représentant éliminer une équipe française lors de confrontations aller-retour. Et on retrouve dans le lot la Hongrie, Chypre, le Danemark, l'Azerbaïdjan, etc.

 

 

 

 

La vision : tellement loin du quatrième...

 

 

15.036 : c'est l'écart en terme de points à l'indice UEFA entre la France (54.248) et l'actuel quatrième, l'Allemagne (69.284). Un gouffre : ce différentiel est supérieur au total des points cumulés par la France lors du précédent exercice (14.416), où deux de ses équipes avaient pourtant atteint les demi-finales d'une Coupe d'Europe (Monaco et Lyon). Cette saison, les points récoltés par nos représentants s'élèvent, en attendant Lyon et Marseille, à 9.333 unités.Un gouffre, on vous dit 

[tamerelenet]

Salut, un bilan c'est bien mais ce qui est le plus important, c'est de trouver les causes. Pour moi, il y a plusieurs pistes, déjà, au niveau financier, les clubs français sont bien plus taxés que la plupart des clubs étrangers. La formation est certainement aussi une cause importante, en France, on privilégie la taille des footballeurs pour intégrer les centres de formation, éliminant des talents qui on le voit aujourd'hui sont plutôt déterminant dans le jeu. Il faut un équilibre dans une équipe entre impact physique et vivacité. Côté tactique, il y a aussi certainement des choses à revoir pendant la formation. C'est mon point de vue mais d'autres auront peut être d'autres pistes.