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Le bitcoin flambe, mais savez-vous comment il fonctionne ?


serdam

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Alors que les experts financiers s’inquiètent de la hausse du cours de la monnaie virtuelle, le bitcoin reste une énigme pour beaucoup d’entre nous. Il faut dire qu’il repose sur un système aussi innovant que compliqué : la blockchain.

Encore inconnu du grand public il y a quelques mois, le bitcoin fait désormais la une des journaux. Mais avez-vous compris comment fonctionnait cette désormais fameuse monnaie virtuelle ? Si ce n’est pas le cas, ce n’est pas étonnant : le bitcoin ainsi que la « blockchain » (le système sur laquelle il repose) sont deux idées déroutantes, par certains aspects lumineuses, mais difficilement saisissables pour le profane. Alors que, depuis des mois, le cours du bitcoin ne cesse de monter et qu’il vient de dépasser le seuil de 10 000 dollars, attirant des millions de nouveaux investisseurs, tentative d’explication.

 

 

D’où vient le bitcoin ?

 

 

Il est une conséquence directe de la crise financière des subprimes : face à la faillite du système financier, la création de la monnaie virtuelle (appelée aussi crypto-monnaie) en 2009 répond à une défiance vis-à-vis des institutions bancaires traditionnelles. Le but du 

 : pouvoir échanger de l’argent sur Internet sans avoir à passer par des intermédiaires comme les banques, qui prélèvent des intérêts sur les transactions et centralisent les informations de manière confidentielle. Autre intérêt, les transactions sont quasi immédiates (une dizaine de minutes).

 

Tout comme dans les banques centrales – seules habilitées à émettre la monnaie –, c’est un protocole informatique qui définit et régule la quantité de bitcoins générés,selon des règles édictées par le mystérieux créateur de la monnaie, un certain Nakoshi Nakamoto . Lequel a fixé la quantité maximale de bitcoins à 21 millions. Au 1er juin 2017, il y avait déjà 16,4 millions de bitcoins en circulation, mais comme plus on en crée, plus il faut de temps pour engendrer les suivants (l’algorithme rendant le calcul de plus en plus complexe et long), a priori, il faudra plusieurs décennies avant d’atteindre le plafond de 21 millions…

 

Nombre de bitcoins au cours du temps et projection

 

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Concrètement, comment ça marche ?

 

 

Selon un procédé nommé « minage », pour créer un bitcoin, il faut résoudre un calcul mathématique complexe qui demande beaucoup de puissance informatique. Aujourd’hui, en moyenne, 12,5 bitcoins sont émis toutes les dix minutes. Les « mineurs » sont rémunérés en bitcoins (ou plutôt en fractions de bitcoin) pour la mise à disposition de leur ordinateur, utilisé par le réseau pour authentifier et enregistrer les transactions qui composent la blockchain.

 

Un bitcoin équivaut aujourd’hui à 10 000 dollars (contre environ 4 000 dollars en août 2017 !), mais les mineurs sont encore loin d’être tous millionnaires. Seules les machines du réseau les plus puissantes ont une chance d’être rémunérées, et le fait que des dizaines de milliers de mineurs soient connectés en même temps limite encore un peu plus les probabilités de devenir riche en minant. Le logiciel Bitcoin (un logiciel libre, dont le code est donc ouvert à tous) ajuste automatiquement la difficulté de ce travail de validation des blocs, afin que les bitcoins soient générés à un rythme régulier et contrôlé. Comme l’explique dans

 Heu?reka, un internaute plutôt expert en la matière, « même si Google engageait la totalité de ses serveurs, cela ne représenterait que 1 % de la puissance totale de calcul du réseau bitcoin ».

 

A côté du bitcoin, il existe aujourd’hui d’autres monnaies virtuelles comme lightcoin, ethereum, dash ou ripple. Toutes reposent sur un système analogue de chaîne de blocs (« blockchain »). 

 

 

La blockchain, c’est quoi au juste ?

 

 

Imaginez un grand livre infalsifiable, dans lequel tout un chacun peut venir consigner ses transactions à la suite des précédentes. La blockchain, c’est ça : un système de confiance où l’autorité est décentralisée et partagée entre les internautes.

 

Ce système, accessible par un logiciel, prend la forme d’une chaîne de blocs (la définition littérale de blockchain) où sont inscrites chronologiquement toutes les données sur les transactions réalisées. Chacun des individus (des pairs) utilisant la blockchain fournit en échange une capacité de calcul au réseau via son ordinateur, utilisée pour valider les transactions entre utilisateurs – c’est le principe du consensus partagé. Cette validation se fait donc entre les « nœuds » de machines qui composent le réseau de la blockchain, non entre les individus.

 

A l’issue de cette validation, un bloc nouveau est ajouté à la chaîne, et lié à tous les précédents par une empreinte cryptographique qui le rend inviolable (pour le modifier, il faudrait détricoter l’ensemble de la chaîne).

 

Cette inviolabilité fait de la blockchain un registre sécurisé, permanent et anonyme de tous les échanges effectués entre ses membres. Si celui-ci est public – il existe aussi des blockchains privées –, les informations sont librement consultables en ligne, tout en garantissant le strict anonymat de ses membres. En cela, la blockchain est un modèle éminemment politique et libertaire, puisqu’il abolit la position dominante d’une autorité tierce pour valider, sanctuariser et rendre lisible par tous des données à l’échelle du globe.

 

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Ce système est-il sûr ?

 

 

En partie seulement. La garantie de sécurité de la blockchain provient du fait que le nœud parvenant à résoudre le calcul développe une puissance de calcul inégalable, même par une armée de pirates informatiques chevronnés. Ainsi, l’inviolabilité de la blockchain, et donc du bitcoin, est largement garantie. Mais le réseau ne valide que la faisabilité des transactions, pas les informations fournies par ses utilisateurs, qui ne sont identifiés que par un numéro de compte. Or, en l’état, ceux-ci y écrivent ce qu’ils veulent. Impossible de connaître l’identité derrière un compte, ni la nature de la transaction, qu’elle soit légale ou pas. C’est la limite actuelle du système de la blockchain.

 

 

Dans quels autres domaines la blockchain peut-elle servir ?

 

 

L’utilisation de la blockchain s’étend bien au-delà du bitcoin. Transport, vote en ligne, industrie de la musique, divertissement, assurance, immobilier, santé, objets connectés… Nombreux sont les domaines qui peuvent tirer partie de la blockchain pour des transactions ou des échanges de valeurs entre pairs. En matière d’immobilier, par exemple, certains pays comme l’Estonie utilisent une blockchain nationale pour enregistrer les actes de notarisation, dans l’optique d’éviter dans certains cas la corruption. Le Ghana a exploré l’idée d’un cadastre basé sur la blockchain. Pour le vote en ligne, la blockchain est envisagée pour assurer la sécurité et la transparence des consultations. En médecine, elle ouvre de nouvelles pistes : l’accessibilité des résultats de tests cliniques de nouveaux médicaments, le suivi des données des patients… L’Internet des objets est aussi concerné : les voitures autonomes pourraient accumuler de l’argent en convoyant des personnes, pour l’utiliser ensuite à des fins d’entretien ou de réparation, etc. Le secteur culturel commence à évaluer les possibilités de la blockchain : en musique, par exemple, elle serait l’outil parfait pour bâtir une base de données mondiale des droits musicaux, ou gérer en temps réel les revenus des artistes liés à leur musique. Reste à poser le premier bloc.

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  • 4 semaines après...

 

Bonsoir,

 

En complément de ton article 1@serdam[/uSER] , un complément que j'ai trouvé:

 

 

Et si le Bitcoin était une bulle ? C’est ce que pensent de nombreux observateurs. Mais sont-ils les mieux informés ? Revue de détail sur un phénomène qui dépasse de loin le seul cadre financier.

 

 

 

 

Le mot le plus populaire dans n’importe quelle conversation sur les crypto-monnaies après « Bitcoin » est certainement « Bulle ». Il n’ y a aucun moyen d’éviter le sujet. Quelque soit la raison, les gens sont absolument convaincus qu’il y a une bulle. Même si c’est peut-être le cas, je dirais que la grande majorité des gens qui déclarent ceci ne comprennent pas pourquoi c’en est une, se cachant derrière l’hyper-croissance que connait le Bitcoin actuellement.

 

Leur argument principal peut se résumer ainsi : « Le bitcoin a une valeur nulle, ce n’est certainement pas n’importe quelle sorte de monnaie puisqu’on ne peut rien acheter avec, il détruit l’électricité et est surtout spéculation ». Donc la conclusion logique est la suivante : il va s’éffondrer. Certains vont plus loin et diront que c’est une fraude.

 

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Ce genre de une participe à la « bulle »

 

Détaillons tout cela.

 

 

« Le Bitcoin a une valeur zéro »

 

 

La valeur est un concept relatif. Ce n’est rien de plus qu’une histoire qu’un groupe de gens veulent croire. Si à un certain âge, les pierres étaient considérées comme étant précieuses pour permettre une « économie », elles avaient de la valeur parce que suffisamment de gens étaient d’accord pour cela. La pierre a-t-elle de la valeur en soi ? Zéro. Une croyance commune dans une société organisée est le principe fondateur de ce concept relatif. Bien sûr, les pierres n’ont pas duré longtemps comme référence de valeur. D’autres actifs sont venus plus tard.

 

L’or en soi avait d’abord une valeur nulle. C’est une pierre brillante. Il a une particularité : il est rare. Les premières personnes qui ont trouvé de l’or n’avaient aucune idée de sa valeur. Bientôt, les gouvernements et les banques ont adopté une référence pour définir et garantir le rapport qualité-prix. La raison pour laquelle l’or a de la valeur provient du fait qu’un groupe de personnes a cru, en se fondant sur la rareté de cet actif (et d’autres propriétés comme la durabilité), que celui-ci était assez solide.

 

L’argent que nous utilisons actuellement n’est pas différent. Le papier n’ a pas de valeur en soi, mais l’actif est distribué par un gouvernement en qui nous avons confiance (la plupart du temps) et qui a des réserves dans une valeur communément acceptée (l’or par exemple), ce qui constitue une histoire que tout le monde veut croire. Jusqu’à ce qu’ils n’y croient plus, voir les économies hyper déflationnistes comme celles du Venezuela ou du Zimbabwe.

 

Dire que Bitcoin a une valeur nulle revient à ignorer profondément la façon dont il est produit, stocké, sécurisé et gouverné. La notion de rareté numérique n’est pas nouvelle : nous la connaissons déjà dans de nombreux domaines. Les noms de domaine à trois lettres en sont un exemple, les récompenses numériques des jeux vidéo en sont un autre. Se concentrer sur le Bitcoin en tant que logiciel avec quelques bits sans comprendre les fondamentaux sous-jacents et l’effet réseau qui a permis la distribution de près de 16 millions de bits sur 21 millions de bits distribués, c’est comme essayer de donner de la valeur à une base de données vide.

 

Mais il y a suffisamment de personnes qui croient ou veulent croire que ce bien numérique décentralisé, difficile à produire, difficile à stocker et hautement sécurisé et rare, a de la valeur.

 

Ce que vaut réellement cette valeur, ce n’est rien d’autre que la loi et de l’offre et de la demande. Mais laissez-moi vous poser la question : un site comme Privatejet.com vaut-il vraiment des dizaines de millions de dollars ? Assez de gens, y compris ceux qui l’ont acheté, le pensent. Et peu importe que vous soyez d’accord ou pas. C’est une Bulle ? Nous en reparlons plus loin.

 

 

« Ce n’est pas une monnaie »

 

 

Que pouvez-vous acheter avec Bitcoin aujourd’hui ? Nada.

 

« Tu vois, je te l’avais dit ! » vous diront les détracteurs.

 

Mettons de côté le fait que le bitcoin est devenu une monnaie de fait dans les pays où les modèles économiques, bancaires et fiduciaires se sont effondrés (comme le Venezuela). Et laissons de côté des pays comme le Japon, où des dizaines de milliers de détaillants physiques acceptent le bitcoin comme moyen de paiement ou que les entreprises commencent à payer leurs employés en bitcoin. Pouvez-vous payer quelque chose à Bitcoin aujourd’hui ? Et c’est sur ces critères que le Bitcoin devrait être jugé ?

 

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Japon : en pointe sur le paiement par Bitcoin

 

Mon point de vue est le suivant : il n’est pas nécessaire que ce soit déjà une monnaie. Du moins pas aujourd’hui. Il n’est pas non plus important pour le moment que les dispositifs pour le paiement rapide et bon marché soient déjà en place, bien que ce soit la vision initiale de Satoshi Nakomoto dans son célèbre livre blanc. Si vous essayez de trouver dans le Bitcoin une devise alternative, vous vous trompez de chemin.

 

Le Bitcoin existe depuis 10 ans et depuis 10 ans il est à la recherche d’une voie d’adoption. Il l’a finalement trouvée, et maintenant des millions de personnes se précipitent. Mais l’histoire qui est à l’origine de cette adoption n’est pas celle d’une alternative immédiate ou d’une monnaie encore meilleure. C’est l’histoire d’un stock de valeur. La principale « fonction » de Bitcoin aujourd’hui est de le posséder, et non de le dépenser. En d’autres termes, acheter et posséder du bitcoin EST utiliser du bitcoin. C’est une étape parfaitement valide, et qui peut mener à une histoire plus grande dans une deuxième étape : le Bitcoin comme monnaie.

 

Que pensez-vous qu’il se passera quand plus de 100 millions de personnes tiendront un peu de bitcoin? Le monde devra y être attentif et se bâtir autour de lui. Même nos chères banques centrales devront y être attentives

 

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Voilà où la plupart des gens se trompent. Quand un nouveau paradigme arrive, c’est une erreur d’essayer d’appliquer les anciennes règles à un nouveau monde. Personne ne dit que le Bitcoin va remplacer votre chère monnaie-fiat. Ce qui est plus probable, c’est qu’une nouvelle catégorie de services et d’économie sera construite autour de du Bitcoin et qu’il en sera à l’origine.

 

Quand les protocoles HTTP, FTP ou SMTP ont été inventés, quiconque a essayé d’imaginer comment cela pourrait améliorer l’industrie de la presse papier a eu tort. L’idée était plutôt d’essayer d’imaginer des entreprises qui n’auraient pas été possibles autrement. Et lorsque suffisamment de machines sont tombées entre les mains des consommateurs, nous avons soudainement abouti à des noms de domaine valant des millions de dollars et des services natifs comme eBay, Yahoo et Google.

 

Quelles seront les entreprises nées de l’adoption massive de Bitcoin ? Patience. Nous assistons à l’adoption massive d’un nouveau stock de valeur qui donnera naissance à une nouvelle économie. Quand un nombre suffisant de personnes commencent à posséder quelque chose qu’elles croient valoir quelque chose, alors une nouvelle économie commence à se développer et le modèle de « monnaie » ou, plus précisément les modèles d' »échange de valeur » commencent à apparaître. N’essayez pas d’appliquer un modèle où votre café de tous les jours aura meilleur goût parce que vous payez en Bitcoin.

 

 

« Il détruit l’électricité mondiale »

 

 

Oui, les crypto-monnaies sont fabriquées avec les processeurs GPU qui sont des trous noirs d’électricité consommant beaucoup d’énergie. Mais faut-il tout arrêter pour autant ? Nous avons tous en tête à deux ou trois industries qui détruisent le monde par ordre d’importance et ne produisent rien de bon en échange (oui je pense aux armes à feu, jouets et cigarettes).

 

En supposant que la production de Bitcoin restera à jamais aussi peu respectueuse de l’environnement, c’est une erreur d’analyse typique que l’on observe dans de nombreux changements de paradigme. C’est comme si on avait dit il y a vingt ans que l’Internet ne serait jamais bon parce qu’il fonctionnait sur des modems AOL, ou que les imprimantes devraient être exterminées parce qu’il leur fallait un jour et un gazillion d’encre pour imprimer une demi-page de papier. Le matériel s’améliore, les logiciels s’améliorent et la production d’énergie s’améliore TOUT LE TEMPS. Arrêtons donc le sensationnalisme et regardons vers l’avenir, n’oublions jamais que l’industrie est en pleine mutation.

 

 

« C’est une Bulle. Ça va s’effondrer »

 

 

Scoop n°1 : s’effondrer est ce que les crypto-monnaies font le mieux. Ce n’est pas nouveau. Bitcoin aurait dû mourir dix fois et s’est déjà effondré plusieurs fois.

 

Scoop N°2: oui, mais il va encore s’écraser. Un gros gadin cette fois. Bien sûr qu’il va le faire. Et alors ? Ces marchés vivent et meurent par des corrections massives et continues. C’est ainsi qu’ils se développent et pénètrent pas à pas dans nos vies. Ignorer cette qualité fondamentale est une erreur majeure. Les protocoles de création des crypto-monnaies ont une forme de résilience qui leur est propre et qui les rend précisément incroyablement précieux. Je dirais aussi que les Bulles sont une bonne chose. Les bulles sont ce qui a donné naissance à l’industrie de la radio, de la télévision et d’Internet telle que nous la connaissons aujourd’hui. Elles sont douloureuses lorsqu’elles se produisent et qu’elles causent beaucoup de dommages, mais il s’agit de dommages collatéraux par rapport à un résultat exceptionnel.

 

Maintenant, je m’abstiendrai de comparer la « bulle du Bitcoin » à la grande bulle Internet que nous avons connue il y a 20 ans. En effet, lorsque celle-ci a éclaté, il y avait une différence MAJEURE : personne n’avait d’ordinateur. Aujourd’hui tout le monde est connecté et potentiellement à deux clics de posséder des cryptos. Le monde n’ a jamais été aussi apte et mûr à adopter un nouveau paradigme. Et c’est précisément la raison pour laquelle la courbe d’adoption se produit maintenant à une vitesse sans précédent.

 

Et pour ceux qui veulent vraiment comparer la bulle Internet à la « bulle crypto », ils doivent se rappeler ceci : quand la bulle Internet a explosé elle était évaluée à 1,7 trillion de dollars. Quelque chose comme trois fois le marché total de l’industrie des crypto-monnaies aujourd’hui. Donc, avant de l’appeler la « plus grande bulle de tous les temps » (voir ci-dessus), in convient de relativiser et de se documenter.

 

Devrions-nous rejeter le Bitcoin parce que c’est une Bulle ? Il y a beaucoup de bonnes raisons d’être vraiment sceptique quant à l’avenir du Bitcoin : le protocole est-il suffisamment sûr et sécurisé ? Est-ce qu’un « fork » pourrait le casser dans un avenir proche ? Les gouvernements peuvent-ils créer une attaque de 51% pour en détruire la valeur (peut-être via l’informatique quantique, ou en nationalisant les fermes de minage) ? Un autre protocole prendra-t-il le relais parce que plus efficace et mieux conçu ? Et je peux continuer.

 

 

Restons informés

 

 

Je pense que le « modèle de la bulle » est en fait une chose nécessaire et bonne à son développement. Ce n’est pas une raison valable pour laquelle elle devrait être rejetée.

 

Ce qui m’inquiète sérieusement à l’heure actuelle, c’est que la plupart des gens qui ont acheté du Bitcoin récemment n’ont que très peu ou pas du tout compris – et c’est un changement majeur par rapport à il y a un an. Et ceux qui couvrent l’actualité du Bitcoin dans les médias ne s’intéressent qu’aux gros titres spectaculaires (montrant à la fois une mauvaise compréhension et un mauvais guidage de leurs lecteurs). En fait, s’il y en a une, cela pourrait être la première cause majeure de l’effondrement du marché, parce que ces gens ne sont pas « équipés » pour digérer ce qui va inévitablement se produire : une forte correction du marché. C’est le malheureux niveau d’information avec lequel nous devons composer.

 

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Un exemple du pauvre niveau d’information auquel nous sommes confrontés

 

Préparez-vous pour le « je vous l’avais dit »,« bande d’idiots »… Le monde a cruellement besoin d’une meilleure éducation sur ce qu’est la crypto-monnaie, comment elle fonctionne et comment sa sécurité fonctionne. Nous avons besoin de plus d’informations, d’une couverture plus responsable, de moins de sensationnalisme.

 

Les gens qui n’aiment pas ou ne croient pas aux cryptos, c’est très bien. Tout le monde a raison. J’ai juste un problème avec les gens qui avancent des arguments superficiels et qui sont paresseux dans leur analyse. Nous avons eu des gens (y compris très intelligent) qui rejetaient l’Internet dans les premiers jours, qui rejetaient les réseaux sociaux (un rejet dont je porte encore quelques stigmates pour avoir été l’un des premiers partisans de Twitter), qui n’ont pas cru en l’iPhone (coucou Steve Ballmer), ni dans les applications mobiles et leur potentiel économique. Et nous avons maintenant des gens qui rejettent les cryptos. C’est ce qui se passe dans les cycles d’innovation. Ils partagent tous un modèle commun : l’incapacité à regarder au-delà de l’immédiateté du paradigme actuel, accompagnée d’une forte résistance au changement.

 

Ne vous méprenez pas : je ne tiens pas absolument à ce que le Bitcoin réussisse à tout prix (pas plus que n’importe-quelle autre crypto-monnaie d’ailleurs). Je suis très optimiste sur l’avenir, mais j’ai aussi beaucoup de réserves. Quoiqu’il en soit il est important de d’éclairer un peu le débat et d’éviter les critiques faciles et peu fondées pour se concentrer plutôt sur les véritables problèmes.

 

S’il y a une bulle qui devrait nous inquiéter, c’est celle de l’information.

 

L’article original a été publié sur Medium

 

 

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