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Rugby : la France déjoue les pronostics et organisera la Coupe du monde en 2023


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La décision, inattendue, est une bouffée d’air frais pour le président de la Fédération française, Bernard Laporte, visé par des soupçons de favoritisme.

 

 

 

 

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Bill Beaumont, président de World Rugby, a assuré que la Coupe de monde de rugby 2023 en France serait « une réussite ». Alastair Grant / AP

 

 

 

Des nombreux succès de Bernard Laporte en tant que joueur, entraîneur puis dirigeant, celui obtenu, mercredi 15 novembre, à Londres n’est pas le moins inattendu : la France organisera la Coupe du monde de rugby en 2023, à l’issue d’un vote où les élus du monde du rugby ont déjugé la Fédération internationale World Rugby.

 

La longue campagne internationale du président de la Fédération française, ainsi que deux semaines d’un intense lobbying depuis l’avis défavorable de World Rugby, ont permis à la France de renverser une situation qui semblait très compromise.

 

 

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Candidature privilégiée par le rapport d’évaluation et préférée du président de World Rugby, l’Anglais Bill Beaumont, l’Afrique du Sud a été battue au deuxième tour de scrutin, obtenant 15 voix contre 24 pour la France.

 

Au premier tour, la France avait récolté 18 voix contre 18 pour l’Afrique du Sud et 8 pour l’Irlande, dont l’essentiel des voix se sont ensuite reportées, par solidarité régionale, sur la France.

 

World Rugby avait recommandé l’Afrique du Sud, le 31 octobre, à l’issue d’un rapport critiqué avec véhémence par Paris et Dublin. L’Afrique du Sud avait déjà organisé la compétition en 1995, l’Irlande jamais. Quant à la France, elle organisera la Coupe du monde pour la deuxième fois de son histoire après 2007. « Ils l’ont déjà accueillie, donc ce sera une réussite », a réagi Bill Beaumont, président de World Rugby faisant contre mauvaise fortune bon cœur.

 

 

« Formidable élan »

 

 

« Je suis fier. Merci à World Rugby qui a fait beaucoup, même s’il y a eu des incompréhensions », a réagi Bernard Laporte. « Nous avons un dossier qui a été solide, nous ferons de notre mieux et je peux vous garantir que ce sera une Coupe du monde réussie », a-t-il ajouté, devant le directeur de France 2023, Claude Atcher, en larmes, ou les anciens internationaux Frédéric Michalak et Sébastien Chabal.

 

Ce succès – bien que la candidature avait été initiée par son prédécesseur Pierre Camou – offre à Bernard Laporte une bouffée d’air frais, alors que l’ancien sélectionneur du XV de France est visé par une enquête de l’Inspection générale de la jeunesse et des sports pour des soupçons de favoritisme, liés à ses relations d’affaires avec le propriétaire du club de Montpelllier Mohed Altrad. Ce dernier, qui a fait fortune dans le secteur de la construction, pourra revendiquer une partie du succès pour avoir financé la candidature française et la tournée mondiale de Bernard Laporte (Géorgie, Mongolie, Singapour, Japon…).

 

En décembre 2016, l’ex-secrétaire d’Etat aux sports du gouvernement de François Fillon (2007-2009) avait déjà créé la surprise en renversant le président sortant de la FFR Pierre Camou, à l’issue d’une campagne de terrain tournée vers le monde amateur.

 

 

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La FFR, dont la vitrine, le XV de France, est en plein marasme sportif et dont le nombre de licenciés baisse obtient enfin une occasion de se réjouir et le rugby français, englué dans la rivalité entre la Fédération et la Ligue nationale, de se rassembler.

 

Le président de la Ligue, Paul Goze, rival de Bernard Laporte, s’est d’ailleurs réjoui de cette attribution dans un communiqué.

 

 

« Cette Coupe du monde est un formidable élan pour notre rugby, qui bénéficiera à toute la famille de l’ovalie, aux clubs amateurs et professionnels, aux amoureux de ce sport de passion et aux territoires qui accueilleront cet événement. »

 

 

 

Processus « entièrement opaque »

 

 

De son côté, l’Afrique du Sud avait la défaite amère dans les couloirs du Royal Garden Hotel de Kensington, dans la capitale britannique. Le directeur général de la Fédération sud-africaine de rugby, Jurie Roux, a dénoncé un processus « entièrement opaque » et son président, Mark Alexander, s’est plaint des attaques de la France contre son pays.

 

 

Jurie Roux, directeur général de la fédé sud-africaine de rugby, dénonce un processus "entièrement opaque" pendant… https://t.co/dRfJnGRVsM

 

— Adrien Pécout (@AWG_P) 15.11.2017 À 02h52

 

 

Bernard Laporte et son entourage avaient notamment mis en avant la criminalité élevée en Afrique du Sud, alors que la candidature sud-africaine avait obtenu les meilleures notes dans le volet « sécurité ».

 

L’un des arguments principaux de la France était la dotation reversée à World Rugby, et donc aux fédérations, évaluée à 300 millions d’euros. Soit bien plus que ses deux concurrents.

 

Bernard Laporte a d’ailleurs tenu à remercier « Laura Flessel qui nous a donné les garanties [financières] nécessaires ». La ministre des sports sera amenée, dans les semaines qui viennent, à trancher l’avenir de l’ancien rugbyman à la tête de la Fédération, en fonction des conclusions de ses inspecteurs généraux.

 

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