serdam Posté(e) le 10 janvier 2018 Partager Posté(e) le 10 janvier 2018 Pour faire de la place sur Terre, des volontaires (Matt Damon, Christoph Waltz...) sont miniaturisés. Cette critique de la surconsommation démarre brillamment mais sombre vite dans des associations d’idées douteuses. Idée farfelue qui aurait pu germer dans le cerveau fertile de Charlie Kaufman, le scénariste de Dans la peau de John Malkovitch : pour redonner un peu d’air et d’espoir à une planète exsangue et surpeuplée, des scientifiques ont mis au point un processus de miniaturisation des humains. Attirés par des conditions de vie idylliques et une nette augmentation de leur pouvoir d’achat, des volontaires acceptent d’être réduits à la taille d’un smartphone pour mieux jouir du confort de la société de surconsommation : habiter une maison de quinze pièces, manger du caviar à la louche et jouer au golf toute la journée. L’occasion pour Alexander Payne de tourner en dérision, comme dans Nebraska (2013), le matérialisme outrancier de son cher pays. Mais, même dans ce monde idéal de loisirs et d’oisiveté, la lutte des classes perdure, car il faut toujours exploiter une main-d’œuvre sous-qualifiée pour préparer les buffets et ramasser les poubelles. Abandonné par sa femme juste avant sa « réduction », Paul Safranek (Matt Damon) découvre cette dure réalité et se lie d’amitié avec une dissidente vietnamienne, devenue femme de ménage (hélas affublée d’un accent asiatique outrancier aux relents racistes). Auprès d’elle, il va progressivement s’intéresser à autre chose qu’à son nombril… La fable sarcastique prend, alors, une tournure à la fois plus politique et plus filandreuse, où l’écologie est assimilée à une secte. Pour finir dans un prêchi-prêcha potentiellement réactionnaire qui fait s’écrouler toute l’ironie de la première partie. https://www.youtube.com/watch?v=G4wQkRSx754 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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