La charte du con

[chone]

Salam,

 

La charte du con

 

 

 

Cette charte a été rédigée par le Professeur LEDABE, connologue réputé pour ses remarquables travaux sur le sujet. C’est le Professeur LEDABE qui a prouvé lors de son cours inaugural d’Epistémologie Déconnante, que la connerie ne se démontrait pas mais s’expérimentait, donnant enfin des bases scientifiques à la Connologie, discipline fort ancienne par ailleurs.

 

La Charte du Con vise à protéger les cons de toute action “Anti-Cons” susceptible de classer son auteur lui-même dans la catégorie des cons. Elle doit servir de guide à des pensées et à des actes toujours empreints de l’humour de son prochain.

 

Article 1 - Nul ne peut être déclaré con sans en avoir à plusieurs reprises donné la preuve formelle devant plusieurs témoins non encore reconnus comme cons eux-mêmes.

 

Article 2 - Nul ne peut faire l’objet d’une mesure “Anti-Cons” alors que les effets de sa connerie ne se font pas sentir et que leurs conséquences ne sont pas préjudiciables à son entourage.

 

Article 3 - Comme pour tout citoyen adulte, la dignité, l’identité, la vie privée et les biens matériels du con doivent être respectés.

 

Article 4 - Les parents, les amis et les relations du con ne doivent en aucun cas être assimilés au con lui-même, sauf à faire

 

manifestement la preuve de leur connerie personnelle.

 

Article 5 - Toute personne utilisatrice d’un produit, d’un appareil ou d’un service “Anti-Cons” doit le faire à bon escient, avec tact et modération.

 

Article 6 - Une personne déterminée à utiliser un produit, un appareil ou un service “Anti-Cons” doit, avant toute mise en œuvre effective de ce produit, de cet appareil ou de ce service, se remémorer qu’on est toujours le con de quelqu’un d’autre.

 

Article 7 - Le droit à la parole est fondamental pour le con, qu’il s’exprime ou non au sujet de la mesure “Anti-Cons” dont il est l’objet.

 

Article 8 - On ne fait pas honte aux cons, pas plus qu’on ne fait honte aux pauvres.

 

Article 9 - L’utilisation d’un produit, d’un appareil ou d’un service “Anti-Cons” est légitimement autorisée aux cons eux-mêmes. Leur qualité de cons est bien souvent reconnue à cette occasion.

 

Article 10 - Si une mesure collective est envisagée à l’égard d’un groupe de cons, elle ne doit en aucun cas négliger le fait qu’elle s’adresse à une somme d’identités connes distinctes dont les réactions peuvent différer entre elles, bien qu’aussi connes les unes que les autres.

 

Article 11 - Aucune mesure “Anti-Cons”, quelle que soit sa forme, ne peut être mise en œuvre sur des critères d’appartenance ethnique, religieuse, politique ou professionnelle, ni être fondée sur des préférences alimentaires, vestimentaires ou sexuelles.

 

Article 12 - Le sexe du con - s’il est permis de s’exprimer ainsi - est indifférent. Il ne protège ni n’expose particulièrement la personne relativement aux mesures “Anti-Cons” dont elle pourrait être l’objet.

 

Article 13 - Aucune ne mesure “Anti-Cons”, quelle que soit sa forme, ne peut adopter de caractère vexatoire, raciste ou discriminant, la connerie en elle-même suffisant amplement à justifier les mesures prises.

 

Article 14 – Toutes les mesures “Anti-Cons”, quelle que soit leur nature, sont exclusivement des mesure passives. Toute agressivité à l’égard des cons doit en être bannie tant dans les paroles que les gestes ou attitudes. Il en va de même pour les moyens matériels employés qui doivent à tout moment garantir la sécurité physique et mentale du con.

 

Article 15 - Le critère d’âge sera pris en considération et implique que les adolescents qui traversent « l’âge bête » (ou âge con) ne peuvent, du fait de leur état passager, faire l’objet de mesures “Anti-Cons”.

 

Article 16 – Il est admis qu’une mesure “Anti-Cons” puisse être prise pour tenter de protéger un con de sa propre connerie, bien que nul ne sache aujourd’hui comment un tel résultat pourrait être atteint.