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Depuis plusieurs mois désormais, Jean-Michel Aulas se distingue par des saillies envoyées au Paris Saint-Germain qui écrase la concurrence française, en partie grâce à son argent. Pourtant, L'Equipe rappelle ce dimanche que l'OL féminin n'est pas si loin du PSG masculin.

 

"Le PSG a recruté Shanice Van de Sanden, mais pas 222 millions !" Même lorsqu'il évoque la concurrence en première division féminine, Jean-Michel Aulas ne peut s'empêcher de rappeler les transferts du Paris Saint-Germain avec son écurie masculine. Commentateur -et souvent détracteur- des opérations réalisées par le vice-champion de France, le président lyonnais regrette une puissance parisienne trop forte, qui pousserait la concurrence de l'Hexagone vers le bas...

 

Pourtant, L'Equipe donne, ce matin, quelques points de comparaisons pour juger la situation de l'OL féminin parallèlement à celle du PSG masculin. Depuis 2007, les Lyonnaises ont gagné tous les championnats de France. Depuis 2012, les Lyonnaises ont gagné toutes les coupes de France. Depuis 2011, les Lyonnaises ont gagné quatre Ligue des Champions, dont les deux dernières éditions : si les résultats des deux écuries sont comparables sur la scène française, la méthode pour lancer la machine est la même : injecter plus d'argent que la concurrence.

 

Le PSG a Neymar, l'OL a Henry

 

 

Salaires, transferts : toutes proportions gardées, l'OL utilise les même biais avec ses filles que le PSG avec ses hommes. La fille la mieux payée de l'effectif de Patrice Lair à Paris touche 8 500€... Amandine Henry, qui va sans doute retrouver Lyon pour la saison, devrait toucher 30 000€ mensuels. Les salaires sont, certes, bien en-deçà de ce que touchent les homologues masculins, mais la différence est nette : le PSG aurait aussi voulu enrôler l'internationale française, mais n'était disposé à lui proposer "que" 15 000 euros mensuels.

 

Pourtant, si les faits semblent comparables, une légitimité semble accordé à l'OL féminin... Une légitimité que JMA refuse en partie chez le PSG masculin. Pierre Feracci, président du Paris FC, qui a fusionné avec Juvisy chez les filles, souligne qu'Aulas "a cru au foot féminin avant tout le monde." Et si l'OL possède une écurie bien plus compétitive que ses onze concurrentes de D1, Marie-Christine Terroni, présidente des féminines du PFC, estime qu'il "est important pour nos joueuses d'affronter les meilleures joueuses européennes et mondiales." Au final, le président de l'OL "fait avec les filles ce qu'il ne peut pas faire avec les garçons."

 

Deux pratiques comparables, deux auras différentes

 

JMA opposera sans doute la provenance des fonds entre un Lyon féminin financé par l'OL Groupe et un PSG masculin financé par le Qatar... Qu'importe, les Guingampais s'amusent -une nouvelle fois- de la situation. Bertrand Desplat a mis les pieds dans le plat chez les hommes, la manager, Marlène Bouedec, s'en est délecté chez les femmes : "j'aimerais bien avoir son avis sur le foot féminin. Il a des propos sur le football masculin que j'approuve, mais il fait une exception pour le foot féminin." L'OL féminin est-il donc, comme le PSG masculin, un acteur de la "dérégulation totale" soulignée par JMA en Ligue 1... ou une locomotive ? Auquel cas, il s'agirait de savoir là où les Parisiens ont échoué à prendre le rôle de chef de file qu'Aulas ne leur donnera vraisemblablement jamais.

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