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Roy Harper, éclaircies dans le bazar


serdam

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Parfois on se résigne d'être passé à côté d'un musicien. Le peu que je connaissais de Roy Harper ne me donnait pas de regret. Cela remonte à une époque où les choix se faisaient d'eux-même, guidés par lectures et circonstances. On pouvait cultiver Tim Buckley pendant des années avant d'avoir ne serait-ce que la notion de l'existence de David Ackles. Et réaliser que les albums dudit Ackles n'auraient jamais le dixième de l'importance qu'avaient pour vous ceux de Tim Buckley. Je ne cite pas ces deux Américains au hasard : dans son anglitude, Roy Harper en est un peu le cousin. Sans la quête vocale inouïe du dernier cité, mais avec un pareil penchant lyrique. Il y a six ans, parut un double CD compilant des Songs Of Love And Loss, piquées dans la copieuse discographie du Roy entre 1966 (Sophisticated Beggar) et 1992 (Death Or Glory). Grâce à ce parcours intime redessiné par l'auteur lui-même, j'ai entrevu la lumière. Elaguant une production touffue dont il n'était plus question de faire le détail — même avec un plus familier comme Peter Hammill , je n'y suis jamais parvenu — les deux volumes alignent vingt-quatre titres et bien des beautés. Cette vitrine sentimentale du bazar de Harper n'est certes pas dépourvue des digressions épiques où sa muse enfiévrée l'emmenait à l'occasion. Mais le quasi néophyte que j'étais face à ce gaillard louangé par ses pairs (Jimmy Page…) fut assez heureux de découvrir en lui un frère, quand bien même idiosyncratique et fièrement campé sur son île, des John Martin , Richard Thompson  ou Nick Drake . C'est flagrant sur le CD1, du picking méditatif de Black clouds à l'envol de Frozen moment, en passant par l'enchanteur All you need is, tout près du meilleur Donovan. Sur l'autre brillent un My friend frémissant des débuts, le doux Forever et le moment hippie de Another day, thé tibétain et fille en manque… Pris sur l'album Flat Baroque And Beserk, 1970. Avec cette étrange pochette au tigre que je n'avais jamais vue.

 

 

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