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Kate Wolf,une histoire pas finie


serdam

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Je me suis déjà penché ici sur le cas Kate Wolf  Mais je l'avais oublié. Je devrais me soucier davantage de mes archives, à l'instar de ce bon vieux Neil Young . Donc j'allais comme si de rien n'était vous refaire l'histoire : une Emmylou  de l'ombre, emportée par une leucémie en 1986 à l'âge de 44 ans. L'agacement d'arriver très en retard vite effacé par la tranquille certitude d'une révélation. La beauté de ces chansons trop peu soucieuses en apparence m'aurait-elle touché de la même façon vingt ans plus tôt, quand Gram Parsons  était un demi-dieu, disparu lui aussi ? J'ai pioché dans la caisse, en prenant dans l'ordre : Back roads (1976), Lines on the paper (1977), Safe at anchor(1979). Quand est venu le tour de Close to you (1981), l'affaire était mûre et la proximité annoncée fit choc. Sous l'ordre apaisé des accords et l'équanimité d'une voix qui semblait n'avoir jamais été adolescente, veillaient des feux prêts à tout embraser. Sur les albums précédents, il arrivait qu'un titre, élu par on ne sait quel truchement, émarge à la douzaine et vienne tout chambouler. Ainsi Heart sur Lines on the paper. Le style de Kate Wolf n'est ni très inventif, ni démonstratif. C'est au sens propre une chanteuse-compositrice qui n'a rien d'exceptionnel. Pourtant ce que je ressens quand j'entends Unfinished Life n'a aucun équivalent nulle part. Sauf peut-être dans certaines chansons de Richard et Linda Thompson , surtout quand sa voix claire harmonise avec celle de Tony Rice. You said to me… I cannot make you happy… like a wounded bird… you must find the strength to fly… Plus vous l'écoutez, plus la chanson se met à vivre en vous et vous remue de fond en comble. Elle n'a pourtant fait que la chanter, Kate Wolf, avec tout ce qu'il faut, et ses amis comme des flammes douces autour, la guitare de Nina Gerber… Cette vie pas finie, perspective étendue à ses pieds devient soudain la chose la plus abyssale au monde. Ou cinq minutes de beauté pure et simple.

 

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