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Coupe Davis : Noah reste à la barre, tout sauf une surprise


serdam

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Vainqueur, dimanche à Villeneuve-d’Ascq, d’un 3 eSaladier d’argent, le capitaine des Bleus sera de nouveau à la tête de l’équipe de France en 2018.

 

C’était dans l’air. À Villeneuve-d’Ascq, Bernard Giudicelli, le président de la FFT, avait, dimanche, juste après la remise du trophée attendu depuis 16 ans, glissé : «Yannick a dit au public à l’année prochaine. Je ne vais pas remettre son contrat en cause, alors qu’il vient de gagner la Coupe Davis.»Dans la foulée, Guy Forget (directeur de Roland-Garros et du Rolex Paris Masters), Thierry Champion, directeur du haut niveau et Eric Winogradsky, responsable du haut niveau masculin avaient, faisant preuve d’une belle unanimité, souhaité qu’il prolonge l’aventure. Revenu en 2016 pour la 3 fois (1991-92, 1995-98 et depuis 2016), Yannick Noah sera donc à la tête de l’équipe de France de Coupe Davis et de Fed Cup en 2018. Le président de la FFT a sur Twitter indiqué :  «Grande nouvelle pour la culture de la gagne». Son prochain rendez-vous se tiendra à partir du 2 février à Albertville contre les Pays-Bas. C’est reparti…

 

 

.@noahyannick a confirmé sa volonté de défendre le Saladier d’Argent et sera le capitaine du #TeamFranceTennis de @daviscup en 2018. RDV à Albertville le 2 février face aux Pays-Bas. pic.twitter.com/TYuRAZX0jw

 

— FFT (@FFTennis) 30 novembre 2017

 

 

Il n’y a pas mieux. Si Yannick Noah avait choisi de tourner le dos, les candidats naturels n’auraient pas été légion. Pêle-mêle, les noms de Henri Leconte, Cédric Pioline (l’adjoint de Noah), Fabrice Santoro, Sébastien Grosjean, Nicolas Escudé auraient sûrement été évoqués sans qu’aucun ne se dégage comme une évidence, ne soit de nature à satisfaire les différentes composantes joueurs, Fédération, médias.

 

Il n’a pas mieux. Hier, Yannick Noah remplissait les salles et ses disques faisaient des cartons au box-office, ce n’est plus le cas. Il aime toujours autant le spectacle mais l’effet de mode est passé. Aujourd’hui, son emploi du temps est articulé autour d’un tour du monde en bateau en famille. Les escales correspondant aux rendez-vous en équipes de France.

 

Il est toujours reparti en campagne après un Saladier. Après 1991 et 1996, il avait prolongé son bail en bleu et assumé la défense du titre. Jamais deux sans trois… Isabelle Camus, sa compagne, avait confié, dimanche au  JDD, qu'elle le sentait prêt à prolonger :  «Même après quinze ans, je n'ai toujours pas le décodeur. Mais je sens qu'il y a de fortes chances pour qu'il continue.»Lui avait glissé :  «Quand tu gagnes, forcément ce sont des bonnes ondes. Quand on vit des moments comme ça, on a envie que ça recommence. Parfois, c’est aussi dur. J'ai envie de revivre des choses comme ça. Je suis motivé, motivé pour continuer à jouer pour les gens que j’aime et continuer à jouer parce qu’il y a encore beaucoup de gens à décevoir.»En finale, il a eu une pensée pour tous les joueurs de la campagne. Et tous ont apprécié d’avoir été associé au succès (Gilles Simon, Jérémy Chardy et les deux joueurs tardivement recalés, Julien Benneteau et Nicolas Mahut). Dans le même esprit, il avait pris un soin particulier pour n’oublier personne, ni Adrian Mannarino (remplaçant  demi-finales), ni Gaël Monfils (le grand absent de la campagne, plus vu en équipe de France depuis le 1 tour 2016 en Guadeloupe).

 

Les joueurs ont voté la continuité. À Villeneuve-d’Ascq (en demi-finales et en finale), des dents ont grincé. Les larmes ont coulé. Mais la victoire a montré que le chemin suivi était le bon. Les joueurs, les yeux encore rougis par l’émotion, ont rapidement laissé entendre qu’ils ne voyaient pas de raison de changer. Yannick Noah les a surpris, bousculés, il a été au bout de ses idées. Tout n’a pas été parfait. Après la demi-finale remportée conter la Serbie, en septembre, il avait semblé dépassé, absent, contrarié et avait indiqué : «Je n'avais pas réussi à communiquer avec beaucoup de monde. J'ai eu deux mois pour me préparer. Je suis capitaine de Coupe Davis, je prends tout ce qu'il y a dans la victoire, comme dans la défaite. J'assume mes responsabilités. Je fais au mieux. J'ai eu le temps d'y penser. J'ai beaucoup parlé avec le staff, tout ce que je pouvais améliorer. C'est agréable de se dire qu'on est en finale avec une marge de progression. Je m'inclus dedans.»Il devrait garder un mode de fonctionnement propre (souvent loin du circuit) et une façon unique de guider et sublimer un groupe.

 

Il peut et il va préparer le terrain pour le prochain. Yannick Noah aime transmettre. À la fin de la campagne 1998, il avait œuvré pour que Guy Forget prenne la suite. Il savait qu’avec une personnalité différente il parlerait le même langage et défendrait les mêmes valeurs, celles qui lui sont chères et servent le groupe. Il ne s’était pas trompé. Guy Forget a été capitaine 14 ans durant (1 titre, 3 finales malheureuses). Quand il sentira que ce sera l’heure de passer à autre chose, il fera tout pour que la transition soit harmonieuse et que le langage parlé et les valeurs défendues soient les mêmes. Notre favori quand viendra l’heure de la succession ? Le poste sera, pour la campagne 2019, convoité, parmi les jeunes retraités comme Julien Benneteau et, peut-être Gilles Simon, mais les joueurs et la FFT pourraient opter pour un pari plus audacieux qui aurait l’attrait de la nouveauté et l’éclat de la différence, un nom pourrait alors faire l’unanimité : Amélie Mauresmo, spectatrice attentive de la finale et intime de Yannick Noah.

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