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Chris Britton, sorti de la grotte au soleil de 68


serdam

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Avec ses allures plus douces que celles du rustaud Reg Presley, on aurait pu croire que Chris Britton était le Mc Cartney des Troggs. En fait le chanteur explosif de Wild thing ou I can't control myself était aussi le compositeur délicat de Jingle jangleIt's showing ou bien sûr Love is all around, ballade enviolonnée qui, recyclée 27 ans plus tard par Wet Wet Wet pour un film à succès, dut valoir audit Presley un joli pactole. Britton, lui, simple guitariste à jolie gueule, rongeait son frein à la manière d'un Harrisson. Quelques titres casés çà et là dans le répertoire de son groupe ne laissaient pas tout à fait présager ce que serait As I Am, unique épisode en solo d'une carrière qui rejoignerait ensuite celle, en dents de scie, des semi-losers Troglodytes — creux des 70's y compris. Comme si rien ne s'était passé. Or cet album perso sorti sur Page One, le label de Larry Page, manager des garçons pas si bouchers et dont l'existence fut quasiment subliminale, vaut un vrai détour. Certes il contient son lot de banalités pop millésimée '68, servies par une escouade de session men qu'on retrouvera un peu plus tard chez Elton John (Roger Pope, Nigel Olsson, Ian Duck), ou qui frayaient avec les Troggs (Colin Fretcher aux claviers, Tony Murray futur bassiste de la formation après 1969). Quatre titres au moins recèlent des finesses où la voix de non-chanteur de Chris Britton trouve le ton intimiste adéquat, ses mélodies enluminées par quelque clavecin ou guitare en arpèges. Citons ces méditations mélancolico-rêveuses autour de la volatilité des sentiments : Will it lastThat was the timeIf you really care… Puis la perle ultime de ce collier au charme assez médiéval : Sleep my love. Berceuse de troubadour lui-même un peu envapé semble-t-il. Transparence de cristal, échos distants d'un hautbois, d'une harpe, légèreté d'un nuage de lait sur une tasse de thé où quelque fée de passage aura versé trois gouttes d'un secret élixir.

 

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