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"Blade Runner 2049", un polar futuriste d’une beauté à couper le souffle


serdam

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Le film de Denis Villeneuve est-il le chef-d'œuvre annoncé?

 

 

 

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L'attente en valait la peine. Plus de 35 ans après l'inoubliable essai de Ridley Scott, le Québécois Denis Villeneuve  livre avec Blade Runner 2049 une suite somptueuse qui n'a pas à rougir du classique original sorti en 1982.

 

L'offrande mélancolique de Denis Villeneuve est une orchestration gigantesque qui reprend l'atmosphère glauque et hypnotique imaginée par Ridley Scott dans un spectacle post-apocalyptique ahurissant. Références felliniennes s'amalgamant à une vision clinique à la Kubrick, le réalisateur de Arrival et de Sicarioa fait preuve d'une maestria appuyée par des interprétations fortes et incarnées.

 

Tiré du roman de Philip K. Dick, "Les androïdes rêvent-t-ils de moutons électriques?", la dystopie s'amorce en 2049 à Los Angeles, soit trente ans après les événements relatés dans le premier volet. Au cœur d'un monde dévasté où les animaux ont disparu de la surface de la terre, la race humaine fabrique des robots humanoïdes, les «réplicants», afin qu'ils leur servent d'esclaves.

 

Un film remarquable

 

De plus en plus parfaits, ces robots brouillent les pistes et les consciences. Surtout les anciens modèles moins obéissants et plus rebelles que les récentes générations de machines. Espérant prévenir la menace de ces androïdes, l'officier K (Ryan Gosling) mène une enquête dont les premières révélations, qui remettraient en cause l'ordre établi, l'orientent vers l'enquêteur Rick Deckard (Harrison Ford), disparu depuis trente ans, et héros du premier « Blade Runner «  Malgré les années et les rides en plus, l'acteur américain reprend son rôle avec aplomb, l'esprit du personnage toujours aussi torturé.

 

Denis Villeneuve a pris un soin particulier à construire son film comme un mille-feuille dans lequel chaque couche constitue une pièce d'un puzzle. Son nouveau héros erre dans les ruelles pluvieuses de la ville des anges illuminée par les néons publicitaires telle une Hong-Kong hallucinée. Seule une intelligence artificielle semble lui apporter un quelconque réconfort. La vacuité d'un monde faussement érotisé ajoute à cet abîme une désespérance tranquille.

 

Pendant plus de deux heures trente (qu'on ne voit pas défiler), le long métrage respecte les thèmes déjà abordés chez Ridley Scott. Qu'est-ce que la conscience? Les réplicants sont-ils finalement devenus plus humains que les humains eux-mêmes? Autant de remises en cause existentielles qui sont mises en scène avec un brio qui force l'admiration. Remarquable à tous les points de vue.

 

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