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Beverly Kenney c’est tout et c’était bien


serdam

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L’ambition non avouée de ce blog était de faire connaître et aimer Beverly Kenney  à deux ou trois égarés du Net. Ce qui revenait à doubler l’audience de cette adorable chanteuse dans notre pays. Si ces personnes se trouvaient en plus être des fans de Motorhead, bingo. A l’heure de tirer le rideau après neuf ans et neuf mois, je ne saurais dire si l’objectif est atteint. Chemin faisant, cette page publique a été prise pour une discothèque universelle, un lieu de célébration du rock, de la nostalgie, du vinyle voire de ces trois choses à la fois, ou un club ouvert la nuit pour âmes solitaires. Je ne regrette aucun de ces malentendus : ils ont nourri la bête au-delà du raisonnable. Maintenant chacun sait la difficulté de conjuguer longtemps l’excitation du moment et la douce monotonie du quotidien. Pour nous, pour vous, les passants, les patients, les assidus, les blagueurs, les virulents, les veilleurs, Beverly Kenney chante That’s all, accompagnée par le piano de Tony Tamburello. C’est extrait d’une démo de 1954, exhumée en 2006 sur Snuggled On Your Shoulder. J’aurais bien choisi le morceau qui donne son titre à l’album, moins couru que le standard d’Alan Brandt et Bob Haymes, plus suave aussi. Mais ce serait nous laisser aller dangereusement à une émotion et une familiarité peu propices aux adieux. B. K. chantera mieux par la suite mais quand une voix vous charme, vous poursuit et vous hante c’est avec ses défauts. La sienne, qui en agacera d’autres, me bluffe à chaque fois par son naturel. J’aime ses imperfections comme le reste. Pour escorter Miss Kenney, enfoncer le clou et respecter certaine parité, Ricky Nelson chante aussi That’s all. Les deux ou trois qui étaient là au début se souviennent que Dean Martin avait essuyé les plâtres avec By the time I get to Phoenix. De Dean à Ricky… ne manque plus que le feu de camp de Rio Bravo, dont les cendres rougeoyantes à présent s’éteignent.

 

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