P
pidje
Guest
Un texte pour celles et ceux qui misent beaucoup sur la chance ...
Au p’tit bonheur la chance
Qu’est-ce que la chance ? Qu’est-ce que la malchance ? Que vais-je manger ce soir ? Ces questions hantent nos esprits comme les esprits hantent les châteaux écossais ou le monstre du Loch Ness hante le Loch Ness. Il serait d’ailleurs foncièrement ridicule qu’il aille hanter le lac Titicaca ou la rivière Kwaï avec un nom pareil. Je profite de cet aparté géographique pour affirmer avec vigueur que le Loch Ness n’a absolument aucun rapport avec Eliot Ness, contrairement à ce que soutiennent quelques illuminés qui pensent qu’Eliot est un dragon. Mieux vaut pouffer que d’avaler ça !
Mais il faut bien se rendre à l’évidence, lorsque la chance nous fuit, nous nous retrouvons souvent comme les fantômes, dans de beaux draps et la chaîne au pied.
Ne nous égarons pas et revenons aux questions essentielles. Vous avez de la chance, je vais y répondre. Ou tout au moins répondre à la dernière. Une omelette aux fines herbes fera très bien l’affaire, c’est une recette facile et de la meilleure veine.
On réfléchit toujours mieux avec le ventre plein, ceci expliquant sans doute que le nombre de prix Nobel originaires du Sahel ou du Bengladesh est sensiblement inférieur à celui des prix Nobel originaires d’Europe occidentale ou des Etats-Unis.
Nous touchons là du doigt le fond du problème comme aime à le répéter en prenant des gants un urologue réputé qui nous casse régulièrement les testicules à la télé.
Dès la naissance, la chance entre en jeu, et les statistiques prouvent que nombreux sont ceux qui n’ont pas de chance au jeu. Naître avec une cuillère d’argent dans la bouche procure un avantage indiscutable sur celui qui naît sans cuillère pour la raison simple qu’il n’a rien à mettre dedans. Il est toutefois recommandé de ne pas trop tenter la chance, car laisser un nouveau-né avec une cuillère dans la bouche, il faut être joueur ! Et oui, la chance peut très vite se muer en malchance. On ne peut vraiment pas s’y fier. Laisser une chose aussi essentielle que la chance évoluer au gré du hasard expose au grand jour l’inconsistance des Dieux et le génie de la Française des jeux.
Ce caractère insaisissable de la chance conduit l’homme à imaginer toutes sortes de stratagèmes pour parvenir à ses fins. Sa quête de la chance est en réalité une fuite en avant. Il a une peur bleue, j’aurais pu écrire une peur panique mais j’aime bien le bleu, de se retourner et de s’apercevoir qu’il est poursuivi par la malchance.
Car il faut bien se rendre à l’évidence, contrairement à la chance qui vous sourit surtout si vous êtes audacieux, la malchance n’a jamais été très avenante. Avec elle on peut s’attendre au pire et l’attente est rarement déçue.
Prenons quelques exemples pour illustrer, un bon destin valant mieux qu’un long discours. On raconte souvent l’histoire de ce pauvre hère tué sur le coup par une tuile tombée de son toit tout absorbé qu’il était à chercher des trèfles à quatre feuilles dans son jardin, ou celle du chat noir de la mère Justine trucidé par la chute de l’un des nombreux fers à cheval qu’elle accrochait aux murs pour lui porter bonheur. Ou encore de la malchance du mendiant en manque d’obole. La chance tourne vite et pour beaucoup, on peut alors parler de roue de l’infortune sans risquer de se tromper.
Vous allez me dire que nous ne sommes pas tous égaux face à la chance.
Que certains sont bénis des Dieux, alors que d’autres sont maudits jusqu’à la nuit des temps, voire la suivante. C’est vrai. Sinon comment pourrait-on expliquer que des êtres humains normalement constitués trouvent les six numéros du Loto alors que la probabilité de cette performance équivaut à trouver une aiguille dans une botte de foin ? Surtout en ville où il est extrêmement difficile de trouver une botte de foin.
Ou bien qu’un autre représentant de l’espèce humaine déjà en manque de veine depuis des années et sujet à des problèmes de circulation se fasse renverser en traversant une grande artère. Pourquoi lui ? Pourquoi pas mon voisin du dessus qui joue du trombone ? Pourquoi mon voisin du dessus qui joue du trombone a-t-il élu domicile au-dessus de chez moi ? C’est quand même pas de chance…
Le constat est bien que l’on ne maîtrise rien, c’est le hasard qui décide de tout. Sauf peut-être du temps de cuisson de l’omelette aux fines herbes. On a beau dire que le hasard fait bien les choses, un certain doute peut légitimement nous étreindre et quand le doute étreint, la confiance déraille …
Bonne chance tout de même !
Au p’tit bonheur la chance
Qu’est-ce que la chance ? Qu’est-ce que la malchance ? Que vais-je manger ce soir ? Ces questions hantent nos esprits comme les esprits hantent les châteaux écossais ou le monstre du Loch Ness hante le Loch Ness. Il serait d’ailleurs foncièrement ridicule qu’il aille hanter le lac Titicaca ou la rivière Kwaï avec un nom pareil. Je profite de cet aparté géographique pour affirmer avec vigueur que le Loch Ness n’a absolument aucun rapport avec Eliot Ness, contrairement à ce que soutiennent quelques illuminés qui pensent qu’Eliot est un dragon. Mieux vaut pouffer que d’avaler ça !
Mais il faut bien se rendre à l’évidence, lorsque la chance nous fuit, nous nous retrouvons souvent comme les fantômes, dans de beaux draps et la chaîne au pied.
Ne nous égarons pas et revenons aux questions essentielles. Vous avez de la chance, je vais y répondre. Ou tout au moins répondre à la dernière. Une omelette aux fines herbes fera très bien l’affaire, c’est une recette facile et de la meilleure veine.
On réfléchit toujours mieux avec le ventre plein, ceci expliquant sans doute que le nombre de prix Nobel originaires du Sahel ou du Bengladesh est sensiblement inférieur à celui des prix Nobel originaires d’Europe occidentale ou des Etats-Unis.
Nous touchons là du doigt le fond du problème comme aime à le répéter en prenant des gants un urologue réputé qui nous casse régulièrement les testicules à la télé.
Dès la naissance, la chance entre en jeu, et les statistiques prouvent que nombreux sont ceux qui n’ont pas de chance au jeu. Naître avec une cuillère d’argent dans la bouche procure un avantage indiscutable sur celui qui naît sans cuillère pour la raison simple qu’il n’a rien à mettre dedans. Il est toutefois recommandé de ne pas trop tenter la chance, car laisser un nouveau-né avec une cuillère dans la bouche, il faut être joueur ! Et oui, la chance peut très vite se muer en malchance. On ne peut vraiment pas s’y fier. Laisser une chose aussi essentielle que la chance évoluer au gré du hasard expose au grand jour l’inconsistance des Dieux et le génie de la Française des jeux.
Ce caractère insaisissable de la chance conduit l’homme à imaginer toutes sortes de stratagèmes pour parvenir à ses fins. Sa quête de la chance est en réalité une fuite en avant. Il a une peur bleue, j’aurais pu écrire une peur panique mais j’aime bien le bleu, de se retourner et de s’apercevoir qu’il est poursuivi par la malchance.
Car il faut bien se rendre à l’évidence, contrairement à la chance qui vous sourit surtout si vous êtes audacieux, la malchance n’a jamais été très avenante. Avec elle on peut s’attendre au pire et l’attente est rarement déçue.
Prenons quelques exemples pour illustrer, un bon destin valant mieux qu’un long discours. On raconte souvent l’histoire de ce pauvre hère tué sur le coup par une tuile tombée de son toit tout absorbé qu’il était à chercher des trèfles à quatre feuilles dans son jardin, ou celle du chat noir de la mère Justine trucidé par la chute de l’un des nombreux fers à cheval qu’elle accrochait aux murs pour lui porter bonheur. Ou encore de la malchance du mendiant en manque d’obole. La chance tourne vite et pour beaucoup, on peut alors parler de roue de l’infortune sans risquer de se tromper.
Vous allez me dire que nous ne sommes pas tous égaux face à la chance.
Que certains sont bénis des Dieux, alors que d’autres sont maudits jusqu’à la nuit des temps, voire la suivante. C’est vrai. Sinon comment pourrait-on expliquer que des êtres humains normalement constitués trouvent les six numéros du Loto alors que la probabilité de cette performance équivaut à trouver une aiguille dans une botte de foin ? Surtout en ville où il est extrêmement difficile de trouver une botte de foin.
Ou bien qu’un autre représentant de l’espèce humaine déjà en manque de veine depuis des années et sujet à des problèmes de circulation se fasse renverser en traversant une grande artère. Pourquoi lui ? Pourquoi pas mon voisin du dessus qui joue du trombone ? Pourquoi mon voisin du dessus qui joue du trombone a-t-il élu domicile au-dessus de chez moi ? C’est quand même pas de chance…
Le constat est bien que l’on ne maîtrise rien, c’est le hasard qui décide de tout. Sauf peut-être du temps de cuisson de l’omelette aux fines herbes. On a beau dire que le hasard fait bien les choses, un certain doute peut légitimement nous étreindre et quand le doute étreint, la confiance déraille …
Bonne chance tout de même !