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Au Japon, cette startup démissionne à votre place !


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Au Japon, la startup Exit s’occupe d’annoncer la démission de ses clients à leurs employeurs contre 390 euros. Dans un pays dans lequel la démission est mal vue, la startup cartonne.

 

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Quel est le point commun entre une commerciale en assurance de 24 ans qui ne supportait plus la pression subie lorsqu’elle n’atteignait pas ses objectifs, un ingénieur épuisé de faire 160 heures supplémentaires par mois, et un employé de boutique qui est passé du stress à la dépression ? Ils n’avaient pas le courage de démissionner. C’est à ce problème de société que veut répondre la startup Exit.

 

Cette dernière fait fureur au Japon. Toshiyuki Niino, l’un de ses cofondateurs, explique : « Quitter un emploi peut être un vrai casse-tête. Nous sommes ici pour apporter un sentiment de soulagement en assumant ce fardeau ». Pour avoir recours à ce service, Exit réclame 50 000 yens (388 euros) pour les employés à plein temps et 40 000 yens (310 euros) pour les travailleurs à temps partiel.

 

Le processus est finalement assez simple. Exit entre en contact avec l’employeur et l’informe de l’intention de démission du travailleur. La startup peut aussi transmettre des détails sur les raisons du départ, mais fait en sorte d’empêcher le patron de reprendre contact avec l’employé. En revanche, la startup se garde de prendre en charge les questions juridiques. « Certains employeurs sont surpris qu’une société comme la nôtre existe », dit M. Niino.

 

Exit estime avoir géré entre plus de 700 médiations de démissions à travers tout le pays. Une tendance qui s’explique avant tout parce que la situation économique du pays est favorable : le nombre de travailleurs changeant d’emploi est croissant, attirés par des salaires plus élevés et moins d’heures de travail.

 

Toutefois, malgré ce bon contexte, changer de travail est une tâche complexe au Japon. Les patrons faisant pression sur leurs employés sont monnaie courante, rendant les processus de démission intimidants pour une majorité de personnes. En 2015, une employée de 24 ans de l’entreprise japonaise Dentsu Inc. s’est suicidée pour surmenage au travail. Un évènement tragique qui a ravivé le débat national autour de son éthique du « travail extrême ».

 

« Cesser de travailler devrait être quelque chose de positif », dit le jeune homme de 28 ans dans le bureau de sa startup. « C’est bon pour les entreprises aussi [parce que]les employés qui songent à démissionner ne sont généralement pas très productifs » et cela « contribuerait à améliorer la fluidité du marché du travail », plutôt rigide au Japon.

 

Exit a créé un créneau dont le potentiel de demande est très élevé dans ce pays. L’entreprise aide les employés – et pourrait parfois même en sauver quelques-uns du suicide – à quitter leur job, dans un pays où la démission et la recherche d’emploi sont mal vues. De plus, du fait que les compétences requises réclament peu d’investissement financier et d’expertise, la startup peut se targuer d’être déjà rentable au bout de quelques mois seulement.

 

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